J'ai l'impression que ma vie est en suspens. J'erre sans but, j'attends qu'il revienne.
J'ai plus envie de lui parler, j'en ai marre qu'il parle pour rien dire, qu'il me dise que des trucs que je sais. A quoi ça sert de me dire qu'aujourd'hui c'est mon jour de repos ? Je suis au courant, ça va. La moitié de ce qu'il dit ne sert à rien, et ça me gonfle. Oui, je sais, moi aussi il m'arrive de parler pour rien dire, je pourrais faire des efforts. Mais j'y peux rien, ça me tape sur les nerfs et j'ai pas envie de parler avec lui. Parce que ça fait un mois et demi que notre relation est sur pause, qu'on ne partage plus rien à part quelques discussions. Ca ne marche pas comme ça, l'amour chez moi. J'ai besoin d'une présence.

Je suis fatiguée, parfois épuisée. Je pleure pour rien.
On m'a découvert une maladie auto-immune qui attaque ma thyroïde, je prends maintenant un traitement à vie. Alors oui, je sais, y'a des maladies plus graves, des traitements plus lourds. Ce que j'ai, c'est rien du tout. Mais toujours est-il que ma santé est maintenant suspendue à ce cachet quotidien, que tant que le traitement sera pas réglé je serai épuisée, avec tout ce qui s'ensuit. Que comme c'est une maladie qui progresse, il va y avoir des périodes où il faudra réadapter les doses. Oui, je sais, ça pourrait être pire. Une grosse fatigue c'est rien par rapport à un handicap physique. Mais c'est pas parce qu'il y a pire que je ne souffre pas. J'en peux plus d'être une loque, de bailler toute la journée alors que j'ai dormi 10h, d'avoir mal à la tête, de pleurer sans raison.

Il est 16h30 au moment où je commence cet article, et j'ai rien foutu depuis ce matin.
Ah si, j'ai rempli ma petite valise et j'ai détaché mes vêtements. Mais mon placard est encore à moitié plein, le contenu de ma bibliothèque n'a pas bougé, la vaisselle n'est pas faite, et la salle de bains est en chantier. Et quand j'aurai fini de tout ranger il faudra encore que je nettoie. Si je me bouge pas un peu le c*l je vais devoir me lever aux aurores demain.
Mais j'y arrive pas, je reporte, je reporte. Alors que si je m'y mettais pour de bon ça serait relativement rapide.



Je suis une fille bizarre. Je suis perfectionniste, mais je vis dans un bazar. Je suis maniaque quand il y a du monde, mais ma vaisselle s'accumule pendant que je suis toute seule. Je suis une fainéante, mais je peux passer 2h à repasser sans voir le temps passer. Je suis une no-life, mais je suis une des premières à proposer des sorties entre amies, ou à les accepter quand on me les propose. Je suis à la fois organisée et désordonnée. Je m'aime et me déteste à la fois.
Ma vie se résume à d'innombrables dichotomies.

Et si je reprenais ce blog ?
Je m'étais rendue compte que j'avais plus besoin d'y écrire, parce que j'étais bien entourée. Des amies, un amoureux.
Et puis l'année s'est finie, les "amies" s'éloignent, l'amoureux part en stage à l'autre bout de la planète.
Et puis l'ennui, le besoin d'écrire, puisque plus personne n'est là pour m'écouter.

Sous le pseudo d'Acétylcholine se cache une jeune fille de 19 ans bien sonnés, étudiante en sciences du langage à Nice.
En fait, c'est un peu plus compliqué que cela.